La sylvothérapie est un bain de forêt
Un renouement avec la nature, un câlin à un arbre. La sylvothérapie offre le bien-être à bras ouverts.
L’homme a besoin de la nature pour vivre, notamment des arbres. Effet de mode, on entend ces temps-ci parler de sylvothérapie : un mode de soin qui nous fait vivre les bienfaits des arbres, de la forêt juste par leurs contacts. Bien qu’elle ait existé depuis le XIXe siècle, ce sont les Japonais qui en sont les grands adeptes. Si à l’époque, sur le Vieux Contient, elle était surtout destinée aux personnes atteintes de tuberculose, aujourd’hui, au Japon, il est ce qu’on appelle le shinrin-yoku (Litt. bain de forêt), qui est pratiqué dans le but d’améliorer ou de prendre soin de sa santé et de son bien-être. En cela, la sylvothérapie n’est pas réservée aux seuls malades.
Le principe, selon la naturopathe Laurence Monce, est de mobiliser ses sens : « Pour réellement entrer en contact avec l’arbre, tous les sens doivent être en éveil. Il faut écouter l’arbre, tous ne produisant pas la même musique lorsque le vent fait frémir leurs feuillages ou leurs épines. Le toucher, de préférence les yeux fermés, pour en deviner l’écorce, rugueuse ou douce, épaisse ou fine. Le sentir, pour en respirer les terpènes, composés organiques naturels produit par les conifères et les feuillus, aux vertus dynamisantes. Le regarder, pour profiter des bienfaits de sa palette de couleurs, le bleu et le vert étant réputés pour être calmants. En observant tout simplement le ciel bleu à travers les branches des arbres verts, on va mieux. »
Et quels avantages tire-t-on de ces séances sensorielles dans la forêt ? Il est constaté que le taux de cortisol (hormone provoquant le stress) est moins élevé dans le sang des personnes qui prennent un bain de forêt. De plus, l’air forestier contient moins de microbes par rapport à celui des grandes villes et renforce ainsi notre immunité. Ces bienfaits suffisent à faire de la sylvothérapie un moyen préventif contre la dépression, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Enfin, un bain de forêt est aussi une occasion pour nous de nous évader de notre quotidien et peut nous faire jouir du « droit à la déconnexion » !
Concrètement, pour en profiter, trente minutes au cours de la matinée seraient, par exemple, suffisantes pour se détendre. Pendant ce temps, nous pourrions opter pour 4 kilomètres de marche et passer le reste du temps à nous asseoir dans la forêt. Ce faisant, nous n’aurions pas besoin d’enlacer à chaque fois un arbre, nous aurions seulement à être présentes tout en ouvrant tous nos sens pendant ce moment de détente. Un bain de forêt de deux à trois jours s’avère aussi efficace pour renforcer notre immunité (une virée pendant le weekend, un congé de deux jours, etc.). Notons que tout ceci peut se faire en étant seule, en famille ou entre amies pour tisser une relation intime et bienfaisante avec les arbres de nos vies.
À savoir :
Treehugging : un terme utilisé pour désigner le fait d’étreindre un arbre. Cette pratique est faite pour se détendre et se reconnecter à la nature et à soi-même.